mercredi 23 mars 2011

Un article coolos sur le TNL

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Thursday Night Live, un cinéclub pour comédies américaines

Article rédigé par Mélanie Wanga le mardi 15 mars 2011

C’est en 2009 que vient à Jacky Goldberg, 30 ans, l’idée de créer avec son ami Sylvain Decouvelaere un cinéclub dédié aux comédies américaines contemporaines : le Thursday Night Live, dont le nom renvoie aux années 80 et à l’émission Saturday Night Live sur NBC, poumon du renouveau de la comédie US.
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Jacky Goldberg
Jacky Goldberg cumule les casquettes. Critique de cinéma aux Inrocks depuis 2008, réalisateur de courts-métrages et producteur, sa vie tourne autour d’une passion dévorante, le 7e art.
C’est en grand amateur de ces films, sortes d’instantanés de culture populaire, basés sur le rire déclenché par un gag visuel ou un bon mot, qu’il se désole de l’exploitation souvent chaotique qui en est faite : distribution mercantile et conservation aléatoire. Il suffit d’observer les nominés aux Oscars pour se rendre compte combien le genre comique est mal considéré par la critique. Avec le Thursday Night Live, Jacky tente de sortir des sentiers battus ; exposer la valeur sociale des teen-movies [1], rendre hommage aux grands faiseurs de comédies disparus - comme Blake Edwards et John Hughes, redire à nouveau le génie comique de Will Ferrell.
Le Studio des Ursulines, petit cinéma jeune public du Ve arrondissement, a été immédiatement intéressé par le projet. Les deux créateurs du Thursday Night Live s’occupent de la programmation tandis que Florian Delaporte, directeur du cinéma, se charge de l’obtention des copies de films, de l’achat de leurs droits de diffusion et de la récolte des recettes des billets d’entrée.

Une programmation originale

La programmation se concentre sur les comédies de moins de 30 ans, celles qui ne sont pas encore reconnues comme « films de patrimoine » malgré leur importance culturelle : Blades of Glory, Boire et déboires, Semi-Pro voire Mean Girls… L’avantage étant qu’elles ont souvent moins servi et sont en bon état. Malheureusement, peu de copies sont conservées après l’exploitation cinéma. Jacky a aussi eu l’idée d’offrir un débat à chaque séance. Après le film, les spectateurs restent dans la salle tandis qu’un intervenant extérieur, souvent amoureux du film, vient animer une conversation sur les qualités de l’œuvre. Pour Cable Guy avec Jim Carrey, c’est Jean-François Roger, chef de la programmation de la Cinémathèque et érudit de films, qui a mené un débat passionné, allant jusqu’à qualifier le film de « Madame Bovary contemporain » !
Le TNL carbure à la passion et au travail entre copains. 30 à 40 personnes se réunissent tous les mois dans la petite salle des Ursulines. Jacky ne s’en fait pas : il a de la matière pour encore un à deux ans de cinéclub, et n’exclut pas d’organiser un festival sur plusieurs jours.

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