dimanche 24 octobre 2010

Un sacré bordel le 18 novembre


Le 18 novembre, Blake Edwards revient foutre un sacré bordel au Studio des Ursulines

Deux amis, un acteur raté coureur de jupon et un serveur de fast-food, sont témoins (et plus ou moins complices) d'un trucage de course hippique et pourchassés par les malfrats responsables du coup.

Réalisé en 1986, juste avant le plus mélodramatique That's life, A Fine Mess a.k.a. Un sacré bordel est une comédie pure, dans le style des Panthères Roses, bourrée de gags slapstick et de courses poursuites, de cache-cache et de quiproquos. Approchant la fin de sa carrière (il fera tout de même 6 films - et pas des moindres -  jusqu'en 1992), Blake Edwards jette là ses forces sans compter, laissant apparaître ses thèmes fétiches de la confusion et du débordement sexuels, avec ce goût pour l'entropie qui le caractérise depuis toujours. C'est joyeusement bordélique (forcément), ça court dans tous les sens, Ted Danson passe la moitié du film sous des draps et tout cela est mis en scène avec l'habituelle précision d'horloger d'Edwards qui empêche le film de tomber dans d'éventuels abîmes Benny Hillesques.

Au milieu d'une décennie où Blake Edwards enchaîna les chefs d'oeuvre, Un sacré bordel est certes un film mineur dans sa filmographie, mais comme ce qui est mineur chez lui ferait office de miracle chez n'importe qui d'autre, il est impensable de rater ce film extrêmement rare, ne passant jamais à la télé ni en salle, et n'existant pas en DVD.

C'est Laurent de Sutter, écrivain, éditeur et universitaire, spécialiste entre autres choses de théorie du droit, de cinéma pornographique et de Blake Edwards, qui animera le débat à l'issue de la séance.

Par ailleurs, vous en saurez plus très bientôt, mais désormais, le Thursday Night Live se déclinera aussi sur internet, et vous pourrez dès novembre compléter la vision de ce film par un festival Blake Edwards sur le site de VOD FilmoTV.com. (A suivre...)



En attendant, on pourra grâce à Vodkaster se délecter de quelques extraits de films de Blake Edwards, notamment celui-ci, dans Skin Deep :


Retrouvez plus d'extraits sur :
http://www.vodkaster.com/Artistes/Blake-Edwards

lundi 18 octobre 2010

Mean Girls le 21 octobre


Parce que LINDSAY LOHAN n'a pas toujours été (qu')abonnée aux rubriques trash des tabloids mais fut également une jeune actrice prometteuse,

Parce que les titres français sont notoirement débiles et que MEAN GIRLS est tout même plus classe que Lolita Malgré Moi,

Parce que les bons TEEN MOVIES sont les meilleurs portraits de la société américaine, surtout quand ils sont, comme ici et contrairement aux apparences, façonnés à la ponc...euse plutôt qu'à la lime à ongles,

Parce que TINA FEY du Saturday Night Live et de 30 rock, la femme la plus drôle du monde, a écrit le scénario,

Parce que les seconds rôles sont tous merveilleux,

Parce que rien n'est plus cool que les méchantes filles,

Ne ratez surtout pas MEAN GIRLS au Thursday Night Live JEUDI 21 OCTOBRE, au Studio des Ursulines, 10 rue des Ursulines, dans le 5e, metro Luxembourg.

Ca coute 6€, ça commence à 20h50 (pas besoin d'arriver trop en avance) (si, si, croyez moi), et ce sera suivi d'un débat avec la très méchante et néanmoins coolissime critique du Monde ISABELLE REGNIER, entourée de vos serviteurs.

En partenariat avec Vodkaster.com et le blog Rob Gordon a toujours raison (toujoursraison.com), où des places sont à gagner.

I Love You Man le 23 septembre

(début de ma critique parue dans les inrocks) :

La prégnance de Judd Apatow sur la comédie américaine est désormais telle qu’il n’a plus besoin d’inscrire son nom au générique de certains films pour en assumer la paternité putative. Ainsi, bien qu’il ne soit pour rien dans la conception de l’excellent I Love You, Man, ce dernier lui doit tout : son réalisateur John Hamburg, formé à la comédie sur l’une des deux éblouissantes séri...es teen d’Apatow, Undeclared ; ses acteurs, Paul Rudd (le beau-frère dans En cloque, mode d’emploi) et Jason Segel (Freaks and Geeks, Sans Sarah, rien ne va !) ; sa nonchalance un brin midinette ; et surtout sa thématique récurrente, qu’on pourrait résumer par le slogan suivant : “Bros before hoes”, soit “les potes avant les meufs” (traduction euphémique…).

On a récemment vu, avec Very Bad Trip, où pareil slogan pouvait mener lorsqu’il était pris comme injonction plutôt qu’interrogation existentielle : un éloge de l’entre-soi viril, efficace et grivois. Infiniment plus délicat, I Love You, Man se propose d’explorer une zone encore vierge sur la carte du mâle moderne dessinée par Apatow, aux antipodes des gentils geeks de 40 ans, toujours puceau ou d’En cloque… : l’homme sensible...

http://www.lesinrocks.com/cine/cinema-article/article/i-love-you-man/

On poursuivra donc le débat entamé le mois dernier sur Apatow & co...

JEUDI 23, STUDIO DES URSULINES, 20H45, 6€, DEBAT A LA FIN : le TNL quoi.

mardi 7 septembre 2010

Programme pour le 1er trimestre de la 3e saison

- 23 septembre : I Love you man de John Hamburg
- 21 octobre : Mean Girls aka Lolita malgré moi de Mark Waters
- 18 novembre : A fine mess de Blake Edwards

vendredi 30 juillet 2010

American Trip le 26 aout (pré-rentrée)

Pour l'ouverture de sa troisième saison, le THURSDAY NIGHT LIVE, ciné-club de comédies américaines, dévoile un film totalement inédit  : GET HIM TO THE GREEK, en avant-première, le jeudi 26 août, à 20h45, au STUDIO DES URSULINES (10 rue des Ursulines, dans le 5e, métro Luxembourg)

Toute dernière production APATOW en date, GET HIM TO THE GREEK (American Trip en français) est un SPIN-OFF de FORGETTING SARAH MARSHALL (du même Nick Stoller), autour du personnage d'Aldous Snow, pop singer british et déluré, joué par RUSSELL BRAND. Ce dernier doit faire le voyage de Londres à L.A. pour un grand concert censé renfloué les caisses vides de la maison de disque. Pour l'escorter, celle-ci envoie JONAH HILL, un jeune employé qui fait là son baptême du feu...


Description ultra-réaliste (donc forcément cruelle) du music business, Get Him to the Greek est un des plus beaux joyaux de la couronne déjà bien fournie du roi Apatow. Il serait donc impensable de ne pas venir à cette avant-première, qui ne coûte que 6€, avec la possibilité de remporter des invitations (plus d'infos très vite). D'autant plus que le film sortira sur très peu de copies et pendant très peu de temps...
La projection sera, comme toujours, suivie d'un débat.

Fais passer le message et viens nombreux !

mercredi 9 juin 2010

Mini-Cycle Adam Sandler : Spanglish le 27 mai et Amour et Amnésie le 22 juin


 JJ et KB se croisent par hasard, juste avant le match Brésil-Corée du Nord

- Eh, mais c'est bientôt la dernière de l'année du Thursday Night Live au fait ?
- Oui, et peut-être même la dernière tout court...
- Sérieux ?
...- Oui, sauf s'il y a 120 personnes présentes le 22 juin, pour voir Amour et Amnésie.
- 120 personnes ! Mais c'est pratiquement impossible...
- Eh oui, malheureusement...
- Le 22 juin, en plus, ça serait pas un mardi ?
- Si c'est ça : exceptionnellement, on fait un TUESDAY NIGHT LIVE
- Et pourquoi cela ?
- T'occupes
- OK. Et comment tu comptes t'y prendre pour attirer 120 personnes ?
- C'est simple : en leur disant qu'AMOUR ET AMNESIE (50 first dates) est la meilleure comédie américaine jamais réalisée.
- Mais c'est faux !
- Oui, bien sûr que c'est faux. Mais il y a Hawaï, la géniale Drew Barrymore. Et puis c'est l'histoire d'un type qui doit séduire tous les jours sa dulcinée, car celle-ci a un problème de mémoire. Ca donne envie non ? Et puis au lieu d'un débat rasoir à la fin, on boira du banga dans le hall. C'est cool, non ?
- Ok, mais ça n'empêche qu'il y a aussi Adam Sandler, ce gros nullard.
- Oh tu exagères. C'est vrai qu'il a fait plein de daubes, mais il a aussi joué dans Spanglish, que tu as adoré le mois dernier, et dans Funny People, dont l'affiche est punaisée au dessus de ton lit, je te le rappelle. Et là il est juste parfait, crois-moi.
- Je te crois. Bon, alors ça va être chouette cette dernière, tu m'as convaincu. Sinon c'est toujours 6€ ?
- Absolument.
- Au studio des Ursulines ?
- Absolument.
- Bon. A mardi prochain alors !
- A mardi
...
...
...
...
- Eh, au fait c'était une blague, le fait que ça soit la dernière ?
- T'inquiètes.




Peu vu à sa sortie (en 2006), globalement méprisé et largement incompris, Spanglish est pourtant un très grand film, réalisé par l'un des maîtres de la comédie contemporaine : JAMES L.BROOKS.



Réalisateur de TENDRES PASSIONS, BROADCAST NEWS, POUR LE PIRE ET POUR LE MEILLEUR (avec Jack Nicholson), producteur très influent (les SIMPSONS à leurs débuts, WES ANDERSON, CAMERON CROWE...), père spirituel de JUDD APATOW (qui lui rend d'une certaine façon hommage dans FUNNY PEOPLE), BROOKS reste pourtant méconnu, et peu nombreux sont ceux qui le considèrent comme un véritable auteur.



Avec lui, le terme comédie est à prendre au sens large : moins une suite de gags qu'une tonalité, une légèreté, une façon délicieusement distanciée d'envisager la réalité. Spanglish fait ainsi le récit doux-amer de l'irruption d'une domestique mexicaine au sein d'une famille de bobos californiens, et l'impossible franchissement de la barrière sociale qui s'en suit. 

Comme tous les films de Brooks et à l'instar de certaines comédies minelliennes telles que Il faut marier papa ou Le père de la mariée, Spanglish oscille entre satire et bienveillance. Nous dirons pour notre part qu'il s'agit du cinéaste par excellence de la lucidité.



Après la projection ce jeudi Sandrine Rinaldi, qui fut parmi les premières à défendre ce cinéaste avec ses camarades de La lettre du cinéma, viendra en discuter avec vous.



mercredi 21 avril 2010

L.A. Story le 23 avril

"Génie du stand-up jouant à guichets fermés face à des foules de spectateurs hilares durant les 70’s. Plusieurs fois numéro un des charts avec ses albums de sketchs vendus par millions et dont les punchlines rentreront dans le langage commun. Héros du meilleur de la comédie américaine des années 80: Les Cadavres ne portent pas de costard, Trois Amigos, Un ticket pour deux, Le plus escroc des deux, Steve Martin est une star. Etrangement méconnu, mal connu ou mésestimé ici, il se traîne souvent une sale réputation. Celle du pire de sa filmo, les Treize à la douzaine ou autres remakes du Père de la mariée et de La panthère rose: triste genre de la comédie familiale patapouf qui ne lui ressemble pas et dans laquelle il s’est laissé enfermer.

Pile avant que sa carrière bascule vers cette pente décidément glissante et qu’il semble désormais incapable de remonter, Martin écrivait et tournait en 1991 dans L.A. Story de Mick Jackson, son chef d’œuvre. Une comédie romantique hallucinée et colorée en forme de grande déclaration d’amour à la Cité des anges, à moins que ça ne soit l’inverse. Un conte absurde, burlesque, sentimental, urbain, délirant, élégant, cosmique, sur une planète californienne où les frontières entre rêve et réalité sont définitivement brouillées. A Los Angeles, la fiction a contaminé le réel. Les choses les plus aberrantes ou surréalistes sont du quotidien; même les objets comme un panneau d’autoroute prend vie et communique pour aider Steve Martin à trouver la voie du cœur. Sinon le sens de la vie."




Jérôme Dittmar

Rarement visible, jamais montré, L.A. Story est à voir ou revoir sur grand écran sans hésitation. Ca se passe le 22 avril au Studio des Ursulines, 10 rue des Ursulines (métro Luxembourg), 6€ l'entrée et c'est à 20h45. Le film sera, comme toujours, suivi d'un débat, avec Jérôme Dittmar, critique cinéma à Fluctuat.net.

mardi 9 mars 2010

Blades of Glory le 18 mars


Au Thursday Night Live, on aime beaucoup Will Ferrell. Vraiment beaucoup. On peut même dire qu'il est, d'une certaine façon, notre mascotte. Après A night at Roxbury, Old School et Ron Burgundy, il était impensable de passer plus longtemps sous silence cet autre chef d'oeuvre de la comédie insane : Les Rois du patin a.k.a Blades of Glory.

Réalisé en 2007 par deux inconnus, Josh Gordon et Will Speck, le film met en scène Will Ferrell dans l'environnement le plus improbable qui soit : le patinage artistique ; et pas dans n'importe quelle catégorie : couple masculin. Punis pour faute grave, Chazz Michael Michaels est ainsi contraint faire la paire avec son rival de toujours, sa nemesis, joué par Jon Heder (Napoleon Dynamite himself, pour les connaisseurs), aussi pur et candide que lui est arrogant et dépravé. Pour battre l'incestueuse fratrie Van Waldenberg, ils devront mettre leurs différends de côté et apprendre à patiner ensemble... Inspiré, entre autres, par la fameuse affaire Harding/Kerrigan (Lillehammer1994, barre de fer, exclusion, sex tape, lose...), Les rois du patin est une jouissive satire du sport-spectacle américain, où le burlesque ferrellien, portée à son acmé (regard chafouin, muflerie et fatuité, gestes puérils dans corps trop grand...), fait briller l'Idiotie de mille feux.

Rendez-vous le 18 mars 2010, au Studio des Ursulines, 10 rue des Ursulines (métro Luxembourg), à 20h45, 6€ l'entrée. Le film sera, comme toujours, suivi d'un débat.

mercredi 10 février 2010

Eh mec ! elle est où ma caisse ? le 18 février



 "Dude, where's my car ?"
"Where's your car, dude ?"
"Duuude, where's my car ??"
"Where's your car, dude ?"
...

C'est ce que se demandent Jesse (Ashton Kutcher) et Chester (Sean William Scott) en sortant de chez eux, au lendemain d'une soirée tellement folle qui ne s'en rappellent rien. En partant à la recherche de leur voiture, ils découvriront que depuis cette nuit qu'ils ont entièrement oubliée, plein de gens veulent leur peau : une stripper transsexuelle, un gang de hot babes extraterrestres, un éleveur d'autruches...

On continue avec le stoner movie ce mois-ci en projetant Eh mec, elle est où ma caisse ? (2000), réalisé par Danny Leiner, qui a depuis réalisé Harold & Kumar Go to White Castle, dont on vous a passé la suite (H&K Escape from Guantanamo) en janvier. Dans la tradition du stoner movie, deux types simples se font entraîner dans une suite d'événements qui les dépasse—un sort qui rappelle celui des kids de South Park et pour cause : c'est là que Philip Stark, scénariste d'Eh mec a commencé.

Comme d'habitude, une discussion suivra la projection du film, elle sera animée par Mouloud Achour (le Grand journal de Canal+, Le cinéma de Tiekar), grand fan de comédies US.

Attention de bien vouloir noter que la projection, exceptionnellement, commencera à 21h15 (ouverture des portes à 21h), pour laisser le temps à Mouloud de venir des plateaux de Canal+. Pas la peine de se pointer à 20h30, donc (sauf si t'aimes attendre sous la neige)

Ca se passe, comme toujours, au Studio des Ursulines, 10 rue des Ursulines, dans le 5e arrondissement (metro Luxembourg), et c'est 6€

Sweeeeeeeeeet
Duuuuuuude

mercredi 13 janvier 2010

Harold et Kumar s'évadent de Guantanamo le 21 janvier 2010


Ce mois-ci au Thursday Night Live, on vous montre "Harold et Kumar s’évadent de Guantanamo". Deuxième épisode d’une franchise entamée en 2004 (par un film hélas inédit en France : Harold et Kumar Go To White Castle), le film met en scène deux fumeurs de joint (c'est donc un stoner movie) en route pour Amsterdam, deux "wankers" dans la plus pure tradition américaine, pris par mégarde pour des terroristes (l’un est coréen, l’autre pakistanais...) et envoyés illico à Guantanamo Bay.

Le film est sorti en 2008, dans une salle parisienne (béni soit le Publicis Champs Elysées), une seule semaine... C'est donc une séance de rattrapage mérité.

C'est plus surprenant que ce à quoi on pourrait s'attendre, un peu bourrin mais souvent hilarant, et ça résume assez bien le grand n'importe quoi des années Bush, enterrées là sous une bonne grosse brouette de beuh.

Bref, c'est à 20h30, au Studio des Ursulines (début du film à 20h45), le 21 janvier 2010, et ce sera suivi d'une discussion (ou d'une galette des rois, on verra).